Après la terre et le feu, il est maintenant possible de recourir à l'eau pour disposer d'un corps après son décès. Et à cet égard, la région fait office de pionnière.
Gaétan Petit et Patrick Blais, respectivement directeur général et directeur des opérations à la Résidence funéraire de l'Abitibi-Témiscamingue
Après être devenue, en mai 2011, la première entreprise du Québec à obtenir une certification internationale du Green Burial Council en funérailles écologiques, la Résidence funéraire de l'Abitibi-Témiscamingue est devenue la première de la région et la deuxième au Québec, après le Complexe funéraire Le Sieur à Granby, à offrir le service de l'aquamation.
« Grâce à un mélange d'eau à haute température et d'éléments alcalins comme le sodium et le potassium, la décomposition du corps est accélérée. Le procédé est entièrement automatisé et nécessite environ cinq heures, soit à peine le double de ce que requiert une crémation. Inhumé dans un cercueil, ce même corps prendrait des mois à se décomposer », a expliqué Gaétan Petit, directeur général de la Résidence funéraire de l'Abitibi-Témiscamingue.
À la fin du processus, il ne reste du corps que le squelette. Les os, tout comme c'est le cas lors d'une crémation, sont ensuite réduits en poudre et remis à la famille. Quant à l'eau, celle-ci est rejetée dans les égouts après que son acidité ait été neutralisée.
« L'aquamation ne produit aucun résidu polluant. Tout ce qu'il reste des matières organiques, c'est une eau blanchâtre qui ne comporte aucun risque pour l'environnement. Nous nous sommes d'ailleurs assurés d'avoir tous les permis et approbations nécessaires du ministère de l'Environnement, du ministère de la Santé et de la Ville de Rouyn-Noranda. Le tout a demandé plus d'un an de démarches et 400 000 $ d'investissements », a détaillé M. Petit.
La Résidence funéraire de l'Abitibi-Témiscamingue a décidé d'offrir ce nouveau service pour deux raisons. D'abord, cela s'inscrit dans la tendance écologique que l'entreprise a adoptée au cours des dernières et qui lui a valu, en 2012, le Prix québécois de la Coopérative funéraire de l'année.
« La crémation dégage environ 160 kilos de CO2 dans l'atmosphère, alors que l'aquamation n'en produit que deux. C'est donc une option alternative très intéressante sur le plan de l'environnement », a fait valoir Gaétan Petit.
L'autre raison, c'est tout simplement pour répondre à une demande du public. « De plus en plus de gens souhaitaient ce service, dont la popularité est en croissance aux États-Unis. Nous ne possédons l'appareil que depuis quelques semaines et nous avons déjà trois clients qui ont opté pour l'aquamation », a indiqué M. Petit.
La Résidence funéraire de l'Abitibi-Témiscamingue n'en est pas à ses premières innovations en matière de funérailles écologiques. En mai 2011, elle est devenue la première entreprise au Québec à obtenir la certification internationale du Green Burial Council. À l'heure actuelle, seules deux autres entreprises la détiennent : les Maisons funéraires Blais, qui l'avaient obtenue quelques jours plus tard, et quatre succursales d'Alfred Dallaire – Memoria à Montréal et Laval.
Parmi les choix verts que la Résidence funéraire de l'Abitibi-Témiscamingue propose à sa clientèle figurent des produits d'embaumement sans formaldéhyde, la plantation d'arbres à la mémoire du défunt ainsi qu'un choix d'urnes et de cercueils biodégradables. L'entreprise a aussi décidé de concentrer les crémations sur trois jours seulement afin de réduire sa consommation de gaz naturel.
La Résidence funéraire de l'Abitibi-Témiscamingue tiendra une journée portes ouvertes le dimanche 23 octobre à son salon de Rouyn-Noranda (10 rue Reilly). Le public pourra alors visiter les installations et obtenir tous les détails sur le procédé de l'aquamation.
Texte : Patrick Rodrigue
Photo : Résidence funéraire de l'Abitibi-Témiscamingue
Publié sur TC Media Nouvelles
M. Boulanger,
À première vue, il m’apparaîtrait possible de répondre à votre demande. Il faut aussi savoir que les cendres contenues dans une urne sont également les ossements du défunt. Ils sont moulus, inodores et sans danger pour l'environnement.
Une méthode nouvelle qui semble très propre. Mais après que le corps est allé à l'aquamation et que tous les tissus sont dissous, est-ce qu'il est possible de mettre dans un cercueil le squelette seulement et un mise en terre, comme un service traditionnel? Le terrain serait propre et sans odeur, cela me ferait très plaisir.
gerard boulanger, 26 octobre 2016