Au cours des dernières années, plusieurs coopératives du réseau ont adopté une politique de développement durable afin d'encadrer leur action. Cette politique s'appuie sur le septième principe de la coopération : Les coopératives contribuent au développement durable de leur communauté dans le cadre d'orientations approuvées par leurs membres. Ces orientations portent le réseau vers une vision commune : perpétuer une offre de service de qualité en mettant au cœur des opérations l'accompagnement des membres, les services avant-gardistes, la préservation de l'environnement, l'épanouissement des employés, le rayonnement coopératif et un positionnement précurseur en développement durable.
Issu de cette orientation, un guide ciblant l'aspect environnemental du développement durable a été produit par un comité de travail encadré par l'École de technologie supérieure et Optim Ressources.
On y retrouve des informations clés, des solutions concrètes et des références pratiques permettant de réduire l'empreinte environnementale par l'adoption de pratiques de gestion dans les bureaux, la cuisine, le laboratoire, le garage, les salles de bain, etc.
Une autre partie du guide concerne les produits et services qui permettent de diminuer l'impact environnemental des funérailles, c'est-à-dire des options écoresponsables offertes aux clients : location de cercueils, urnes en fécule de maïs ou en papier mâché, cercueils de bois recyclé totalement biodégradables et approuvés par le Green Burial Council, un organisme indépendant de certification.
En fait, mieux comprendre les impacts environnementaux des diverses pratiques funéraires permet de présenter des solutions qui contribuent à en diminuer l'impact global.
« Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».
Rapport Brundtland publié par la Commission mondiale
sur l'Environnement et le Développement, 1987
La mission première de la coopérative funéraire demeure d'accompagner les familles en deuil, par le biais de rituels empreints de sens et respectueux de la dignité humaine. Loin de nous l'idée d'éliminer toute forme d'hommage pour souligner le départ d'une personne. Mais comme de plus de plus de gens sont sensibles à leur empreinte écologique, le guide permettra au personnel des coopératives de conseiller adéquatement les familles sur les impacts environnementaux de leur choix, s'ils le désirent.
Une démarche de développement durable est non seulement gage de préservation de l'environnement et d'amélioration de l'équité sociale, mais elle comporte aussi certains avantages économiques. En se positionnant dans ce domaine, les coopératives funéraires du Québec rejoignent les préoccupations d'une clientèle de plus en plus conscientisée. Elles font aussi preuve d'innovation en créant de nouvelles formules, notamment le programme Héritage qui a permis de planter 23 700 arbres depuis 2009, lesquels capteront jusqu'à 4 700 tonnes de CO2.
Pour une coopérative funéraire, ces actions impliquent une planification à long terme visant autant à répondre aux enjeux de nature environnementale, sociale et économique qu'à s'assurer de poser des gestes adaptés au contexte funéraire.
De par leur nature même, les coopératives funéraires maîtrisent déjà plusieurs des enjeux sociaux et économiques du développement durable. En ce sens, leur mission apporte de grandes contributions sur les plans humain et économique et plusieurs outils sont déjà disponibles pour en assurer la mise en œuvre. La réponse aux attentes actuelles et futures des membres, le développement des ressources humaines et le rayonnement coopératif font partie de ces enjeux déjà bien cernés par les coopératives.
Par Gilles Cardinal
Président du comité de développement durable
des coopératives funéraires du Québec
Président de la Coopérative funéraire de Saint-Hyacinthe
Publié dans la revue Profil - printemps 2014