Comprendre le deuil de l’autre - Chroniques | Fédération des coopératives funéraires du Québec

Comprendre le deuil de l’autre

Un membre de votre entourage est en deuil ; vous voulez l'aider mais ne savez pas trop comment y arriver. Ne laissez pas le malaise vous tenir à l'écart d'une personne qui a besoin de vous.

N'hésitez pas à lui dire que vous compatissez et, surtout, écoutez. Il est important que l'endeuillé puisse parler de la personne décédée aussi longtemps et aussi souvent qu'elle en éprouve le besoin. Si vous connaissiez la personne décédée, n'hésitez surtout pas à partager vos souvenirs positifs de cette relation, à mentionner les qualités humaines du défunt.

Aider sans nuire

Vous aiderez une personne en deuil en accomplissant pour elle certaines tâches ménagères, en vous occupant de ses enfants, en lui permettant d'avoir davantage de temps pour prendre soin d'elle-même. Laissez-la exprimer ces besoins et restez à l'écoute de ceux qu'elle n'exprime pas. Peut-être est-elle mal à l'aise de vous demander certains services.

Ne tentez pas de lui faire oublier sa souffrance en lui désignant tout ce qui lui reste encore dans la vie. Elle le découvrira elle-même le moment venu, lorsque le deuil sera accompli. N'essayez pas de lui souligner qu'une vie nouvelle s'annonce : le moment n'est peut-être pas encore venu pour la personne en deuil d'envisager l'avenir avec confiance. Ne vous inquiétez pas, cela viendra en son temps.

Les événements qui entourent un décès sont souvent difficiles à traverser. Ne faites pas de remarques désobligeantes sur le protocole et les rites funéraires : cela pourrait ajouter au sentiment de culpabilité que ressent peut-être la personne endeuillée.

Il est bon d'éviter la confrontation, la provocation et l'agressivité. La personne en deuil n'a pas besoin d'être brutalement « ramenée » sur terre.

Laissez le chagrin faire son temps, laissez-la parler sans l'interrompre et évitez certaines phrases toutes faites du genre :

« tu es jeune, tu peux encore refaire ta vie » ;
« arrête de pleurer, tu te détruiras » ;
« pense à autre chose, ça va passer »...

Respecter ses limites

Toutes les actions aidantes doivent être effectuées dans une attitude de respect de soi-même, de ses limites face à la souffrance de l'autre. Si vous vous sentez dépassé par la douleur d'un proche et êtes incapable de l'aider, n'hésitez pas à demander l'aide d'un professionnel.

Il est parfois difficile, lorsqu'on est impliqué dans un deuil, d'aider une personne qui souffre de la même perte que nous : vous pouvez vous adresser à des groupes de soutien et d'entraide. Parce qu'il n'est pas pris dans la peine, un inconnu peut être une oreille d'un grand secours.

Classé dans : Le deuil Publié par : La Gentiane - Deuil - Entraide

Commentaires (8)

J'ai apprécié car c'est rassurant même si c'est bien court.

Sheila Thériault, 2 avril 2013

J'ai perdu mon conjoint il y a 2 mois et je suis tellement déçue par mon entourage. Jusqu'aux funérailles, les gens étaient là mais dès que je suis revenue à la maison après, plus personne. Je ne peux parler de mon conjoint à personne, les gens sont absents ou bien si je les rencontre, ils changent de sujet. On dira ce qu'on voudra mais la mort c'est tabou et la majorité des personnes ne comprennent pas l'acuité de la souffrance en ce moment. Ma meilleure amie ne comprend pas plus et je n'en reviens pas. Alors, je me dis qu'il faut que je fasse mon deuil seule. On m'a toujours dit très résiliente mais il y a des limites..... quand c'est le conjoint, on est tellement perdue et on voudrait tant en parler !

Suzanne, 18 mai 2013

Il y a 3 ans , j ' ai vécu
Le deuil de mon beau père et j'ai souffert !
J'ai aussi vécu un deuil périnatal et ma belle famille n'en parlait pas dutout et ça m' a fait mal!

Marie - Josée Laplante, 3 octobre 2013

Il y a 15 jours j'ai perdu ma grand-mère qui m' élevé, je n'ai pas de parents. C'est très difficile pour moi de vivre sans elle.
Mon entourage ne comprend pas ma douleur et j'ai beaucoup de mal à vivre mon deuil car je suis jeune et vu l'âge de ma grand-mère c'est normal qu'elle devait partir mais pour moi c'est une injustice car je me retrouve seule abandonné.
Je souffre beaucoup seule dans mon coin.

Maria Gomes, 13 février 2014

Bonjour
Je suis toit a fait d accord avec les autres commentaires. L Année dernière on a perdu coup sur coup, moi mon papa, et mon fils 15a le sien. Ce fut extrêmement difficile surtout parce que mon conjoint actuel ne comprenait pas notre douleur et nous urgeait a revenir rapidement en mode "normal" répétant "faites pas chiii er faites votre deuil mais que ça dire pas 3ans" et pourtant il appréciait mon papa mais on dirait que cela rentrait tellement en conflit avec son vécu qu il s est emmuré pour ne pas souffrir...et portant il nous aime énormément moi et mon fils qu il a pratiquement pour ne pas dire élevé depuis l âge de 3 ans. Alors vous voyez même nos très proches ne comprennent pas et s impatiemment des que cela dure de trop par peur que l on s etrnise. En passant j offre toutes mes condoléances a ceux qui ont témoigne et leur envoie beaucoup d Amour inconditionnel et de soutien. DS

Danuela, 22 septembre 2014

Actuellement âgé de 21 ans, cela fait 10 ans donc en 2008 que j'ai perdu mon papa devant mes propres yeux.. Depuis ce fameux malheureux jour j'ai des troubles du sommeil. Impossible pour moi de dormir. Chaque personne de mon entourage me disent de faire mon deuil. Mais qu'est-ce qu'un deuil pour un adulte de 21 ans qui a toujours eu une photo de son papa accrochée juste à la gauche de son lit et de pleurer pratiquement tout le temps ? Certaines personnes ne peuvent comprendre la souffrance que nous avons... Et ils sont là à te rabâcher "vis ta vie, ne voit pas que par le passé." mais bon... Mais en tout cas ne lâchez prise à aucun moment... Que tout nos êtres proches reposent en paix ...

Anthony ducourt, 9 décembre 2017

J'ai perdu mon fils de 18 ans dans un accident de travail il y a exactement un an. Le 7 novembre 2018. Aussitôt le service passé, je me suis retrouvée toute seule à consoler ses 2 frères et moi-même. Tout le monde s'est poussé. Sauf la mère de sa copine. Aujourd'hui encore les gens fuient. Ils n'aiment pas en entendre parler. Ils changent de trottoir quand ils me voient. Je trouve ça tellement nul. Et blessant...

Claudie , 8 novembre 2019

Plein de sens vos suggestions par contre pour moi rien de ce que vous décrivez. Notre fils unique est décédé le 19 janvier 2019 et ma propre famille n'a jamais prononcé son nom depuis son décès, personne ne nous en parle et tous se tiennent le plus loin possible. Donc il ne faut pas se fier sur sa famille pour ré-apprendre à vivre sans la présence d'un être si proche.

evelyne pelletier , 2 décembre 2022