L’évolution rapide des technologies numériques a profondément transformé notre manière d’exister en ligne, y compris après notre décès. Il devient incontournable aujourd’hui de bien planifier ce qu’il adviendra de notre présence sur le Web après notre mort. Voici six conseils pour préparer sa succession numérique.
Quelles traces laissons-nous en ligne?
Une grande partie de notre vie est enregistrée sur Internet : publications sur les médias sociaux, courriels, abonnements à des services en ligne, stockage de fichiers dans l’infonuagique, transactions en cryptomonnaie, etc. Même après notre départ, ces informations continuent d’exister et peuvent rester accessibles, être utilisées ou, plus rarement, être détournées. En voici quelques exemples :
● Profils sur les plateformes sociales (Facebook, Instagram, X, etc.).
● Fichiers stockés (photos, vidéos, etc.) sur des services d’hébergement en ligne (Google Drive, iCloud, Dropbox).
● Transactions financières numériques, y compris cryptoactifs et portefeuilles de jetons non fongibles.
Les données numériques après le décès
Si rien n’a été prévu pour la gestion de nos données numériques, celles-ci demeurent dans l’espace virtuel et peuvent présenter un risque d’usurpation d’identité ou de fraude. Une personne mal intentionnée pourrait exploiter un compte inactif pour dérober l’identité d’un défunt et propager des arnaques. De plus, certaines plateformes conservent et utilisent les données personnelles à des fins commerciales.
Également, la famille pourrait éprouver des difficultés à faire supprimer ou à reprendre la gestion d’un compte. Les rappels de souvenirs d’un défunt sur les réseaux sociaux peuvent susciter des émotions variées, et la réception de notifications liées à l’activité d’un compte inactif peut surprendre et avoir un impact émotionnel sur les proches.
6 conseils pour bien planifier sa succession numérique
● Préciser dans le testament les comptes à fermer et les accès aux informations numériques.
● Désigner une personne de confiance qui gérera ces éléments après le décès.
● Noter les mots de passe et identifiants dans un gestionnaire de mots de passe sécurisé et partager l’accès avec une personne de confiance.
● Utiliser les outils prévus par les plateformes :
1. Le Gestionnaire de compte inactif de Google permet de désigner une personne qui recevra l’accès au compte en cas d’inactivité prolongée.
2. Facebook offre la possibilité de supprimer ou de transformer le compte en profil commémoratif.
3. L’outil Héritage numérique d’Apple permet de transférer l’accès aux fichiers stockés sur iCloud.
● Prévoir un plan d’accès aux portefeuilles d’actifs numériques et cryptomonnaies pour éviter la perte d’actifs.
● Discuter de ces démarches avec la Fédération des coopératives funéraires du Québec pour tout conseil et accompagnement.
Avec les bons outils et une planification adéquate, nous pouvons prévenir les risques liés à des données laissées sans surveillance. Ces quelques mesures garantissent que les informations seront traitées selon nos souhaits et protégées contre tout abus futur. L’identité numérique est plus vaste et complexe qu’auparavant. Pour éviter des soucis inutiles à nos proches, planifier la gestion de nos données personnelles après notre décès est essentiel.