Fondée il y a tout juste un an, la Coopérative funéraire des Laurentides est déjà en mesure d'offrir des services, à la faveur d'un partenariat avec les Sentiers commémoratifs de la rivière, à Prévost.
Les dirigeants de la Coopérative funéraire des Laurentides, avec différents partenaires :
à l'avant, Yves Deschambault, Robert Berger, Denise Laberge, Annie Shatcott, Louise Raymond,
Guy D'Anjou et Mario Aylwin; à l'arrière, Jean-Yves Lessard, Gilles Broué, Maxime Poirier,
le président Yvon Robert, Michelle Boileau et Robert Proulx.
La coop se donne ainsi un pied à terre dans un établissement qui a déjà suscité l'intérêt depuis sa création en 2009, grâce à son bâtiment moderne et à son cimetière «à faible empreinte écologique» aménagé en bordure de la rivière du Nord et du parc linéaire.
Elle profite par ailleurs de la contribution d'un autre partenaire majeur, la Coopérative funéraire de la Rive-Sud de Montréal. En affaires depuis 34 ans, celle-ci lui permet d'offrir dès maintenant toute la gamme de services funéraires, incluant la crémation, l'embaumement, l'inhumation et les pré-arrangements, de même que les références pour l'accompagnement aux endeuillés.
Même quand la coop des Laurentides obtiendra son propre permis de services funéraires (ce qui est prévu pour le début de 2013), l'association avec celle de la Rive-Sud se poursuivra, explique le président Yvon Robert, pour qui cette collaboration prend sa source dans la solidarité inhérente au mouvement coopératif. Une première employée, Denise Laberge, agit comme directrice de funérailles et conseillère aux familles.
La Fédération des coopératives funéraires du Québec, qui regroupe 24 des quelque 30 coopératives de ce type, soutient bien sûr le projet des Laurentides.
M. Robert précise que l'entente avec les Sentiers commémoratifs ne limite pas les familles dans le choix des lieux d'exposition ou de sépulture. Tout en ayant recours aux services de la coop, on peut en effet obtenir une exposition dans différents lieux tels que des salles paroissiales ou municipales et une inhumation dans n'importe quel cimetière.
Les services «se font dans le respect des besoins, volontés et rites souhaités par la personne décédée», ajoute le président. Ils sont en outre offerts à l'ensemble de la population, sans restriction quant aux croyances religieuses.
La coop des Laurentides compte actuellement 300 membres. Il n'est cependant pas nécessaire d'être membre pour faire appel à ses services. Par contre, celui-ci peut influencer les orientations de l'entreprise à titre de «co-propriétaire» et profite d'un rabais de 10 %.
L'implantation d'une coopérative dans le domaine funéraire aurait pour effet de faire baisser les prix dans les entreprises privées de la même région. «Ça profite à tout le monde», croit ainsi le président Yvon Robert. En revanche, l'arrivée d'une coop est rarement bien vue par les maisons funéraires conventionnelles, admet Mario Aylwin, de la coopérative de la Rive-Sud.
Une activité portes ouvertes aura lieu dimanche prochain 25 novembre, de 10 h à 15 h, aux Sentiers commémoratifs de la rivière pour permettre au public d'en savoir plus sur la coop et de visiter les installations.
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Pour Guy D'Anjou, propriétaire des Sentiers, cette association avec la coopérative cadre bien avec la philosophie de son établissement. Pendant un certain temps, celui-ci était associé au réseau du Complexe funéraire Fortin, ce qui n'est plus le cas.
On estime à près de 4000 par année le nombre de funérailles sur le territoire du diocèse de Saint-Jérôme, que souhaite desservir la coopérative.
Par Henri Prévost
Publié dans L'Écho du Nord et Le Mirabel