La Coopérative funéraire de l'Estrie inaugure un cimetière naturel en milieu urbain - Nouvelles | Fédération des coopératives funéraires du Québec

La Coopérative funéraire de l'Estrie inaugure un cimetière naturel en milieu urbain

La Coopérative funéraire de l'Estrie est née en 1974 de la volonté de ses membres fondateurs de proposer une offre de services susceptible de couper les coûts reliés aux funérailles, tout en respectant la dignité des gens. Au fil des ans, la coopérative a évolué et a toujours voulu s'adapter le mieux possible aux besoins réels de ses membres.

Par exemple, alors qu'elle s'activait, dans les années 1980, à promouvoir (avec l'ACEF Estrie et le législateur) la Loi sur les arrangements funéraires préalables pour que cessent les abus reliés à ce concept, la coopérative proposait un grand colloque sur le thème La mort, parlons-en. Si le respect des droits des membres et de la population motivaient les actions de la coopérative, l'aspect humain n'était jamais loin et a motivé plusieurs innovations au fil des ans.

Une structure complète unique au Québec

La Coopérative funéraire de l'Estrie constitue un modèle unique au Québec en ce sens qu'elle est la seule à posséder son cimetière. Celui-ci vient compléter une offre globale étonnante : sept centres de services à Sherbrooke et en région, un mausolée, des unités de columbarium intérieures et extérieures, un crématorium, un laboratoire à la fine pointe de la technologie, un lieu de culte (chapelle) et une structure de salles de réception fonctionnelle et fort prisée des membres et utilisateurs.

La Coopérative funéraire de l'Estrie accompagne, bon an mal an, près de 900 familles qui vivent un deuil. La coopérative est devenue le joueur le plus important de la région.

Un pas de plus dans une offre de service fort complète

Le mois de novembre marque un autre pas important dans l'histoire de la Coopérative funéraire de l'Estrie : l'inauguration du premier cimetière urbain en milieu naturel du Québec.

Toujours à l'écoute des besoins de ses membres et des familles qu'elle dessert, la coopérative a décidé d'utiliser les 4 hectares de terrain boisé que comptait déjà son cimetière du 485, rue du 24-Juin, à Sherbrooke, et d'en faire un lieu privilégié où seraient enterrées des urnes écologiques tout au long d'un sentier propice à permettre aux familles de se recueillir et de rendre hommage à un proche disparu.

Si l'environnement est devenu un enjeu de taille pour plusieurs citoyens, il appert que de nombreuses personnes considèrent l'option de quitter ce monde en minimisant l'empreinte de leur passage sur terre.

Le concept proposé par la Coopérative funéraire de l'Estrie est le suivant :

  • Comme dans tout cimetière, tout membre ou citoyen peut acheter un lot selon un cadastre établi.
  • Au décès, les cendres seront inhumées dans ce lot. L'urne devra être écologique, c'est-à-dire qu'elle devra se dégrader sans émanations nocives (aucun clou, aucune vis, aucun vernis, etc.) Le sac contenant les cendres devra être biodégradable.
  • La seule réelle empreinte laissée en est une en lien avec la personne elle-même : son nom, la date de naissance et de décès seront inscrits sur une plaque de bronze d'environ 15 centimètres sur 10. Cette plaque sera fixée à une tige dont la hauteur dépassera les nombreuses fougères et plantes des sous-bois.
  • Aucune autre plantation ne se fera dans le boisé. Le but de l'exercice est de conserver le boisé dans son état naturel.
  • Tout au long des quelque 800 mètres du sentier principal de la phase 1, deux aires de repos sont installées. Celles sont toutes simples, ne comportant qu'un banc pour s'arrêter. Les bancs sont faits de plastiques recyclés (fabriqués par la compagnie Cascades, à partir de bouteilles de plastique récupérées) *un cimetière naturel existe dans les Laurentides. Il n'est pas directement en zone urbaine et des aménagements paysagers ont été effectués le long du sentier.

Un concept durable comme le souvenir de la vie d'un être cher

Dans un monde où tout se bouscule, il convient d'aménager des aires où il est possible de prendre du temps pour réfléchir, se recueillir, se souvenir. Voilà l'essence même d'un cimetière.

La Coopérative funéraire de l'Estrie s'engage à développer le cimetière urbain en milieu naturel au fil des besoins émis par ses membres. Des phases supplémentaires prendront forme au fil des années à venir. Des consultations seront initiées pour s'assurer de demeurer au diapason des besoins et réels des membres et des familles concernées.

Dans le même souffle, la Coopérative funéraire de l'Estrie annonce un investissement de l'ordre de 25 000 $ par année pendant les 7 prochaines années pour aménager et reboiser le cimetière des Jardins du Souvenir qui entoure son complexe principal de la rue du 24-Juin.

La coopérative de tout le monde

Le cimetière de la Coopérative funéraire de l'Estrie est multiconfessionnel. Il peut ainsi, au-delà des croyances religieuses ou des origines culturelles, accueillir tout citoyen. Voilà qui est en lien avec les valeurs et la mission de la coopérative.

Publié dans EstriePlus.com
Source : François Fouquet, directeur général de la Coopérative funéraire de l'Estrie

Classé dans : Nouvelles du réseau Publié par : Fédération des coopératives funéraires du Québec Date : 15 novembre 2012

Commentaires (3)

De plus en plus de gens se sentent concernés par l'empreinte de l'homme laissée sur l'environnement et c'est également une préoccupation qui me concerne. Je suis donc fort heureuse de constater que la Coopérative funéraire de l'Estrie choisit de prendre des engagements responsables face à son offre de service. Ce cimetière urbain répondra assurément à une demande grandissante de la part de la clientèle et conscientisera également, j'en suis convaincue, les gens à faire des choix plus éclairés...même au moment de cette étape importante de notre parcours qu'est la mort. J'espère de tout coeur que d'autres maisons funéraires emboîteront le pas dans cette direction. Je vous exprime ma gratitude pour cette belle réalisation !

Hélène Giroux, 6 décembre 2012

Je suis tout à fait d'accord avec madame Giroux. Je trouve également que l'idée du cimetière urbain est extrêmement appropriée ! Bravo pour cette initiative !

Guylaine Larone, 17 avril 2013

Bonjour! Je suis bien contente d'une telle initiative. Malgré tout, je comprends que l'incinération est obligatoire. Or, l'incinération d'un corps n'est pas du tout écologique! Je cherche à contracter des préarrangements funéraires pour moi-même, et je souhaite ne pas être embaumée, ni incinérée. Mais on dirait que c'est impossible au Québec, malheureusement. Merci!

Geneviève, 21 octobre 2015