Vider un logis après le décès d'une personne - Chroniques | Fédération des coopératives funéraires du Québec

Vider un logis après le décès d'une personne

Le décès d’un être cher amène tout un lot de tâches à faire pour les proches endeuillés et, parfois, dans un court laps de temps. Vider un logis en fait partie. Ce n’est pas toujours facile de se tremper dans les affaires personnelles du défunt, principalement quand la cadence exigée entrave ou exacerbe le chagrin. Pour arriver à traverser cette étape nécessaire, il est bon de bien s’entourer. C’est un exercice très prenant émotionnellement qui demande du temps. Donc, prévoyez du soutien. 

La tâche peut sembler insurmontable, surtout si vous devez vider une maison. Mais il ne faut pas perdre de vue que l’exercice permet au deuil de faire un bout de chemin. L’important, c’est de trouver un équilibre entre vouloir tout garder pour ne rien oublier et vouloir tout donner pour tourner la page rapidement.

Se préparer efficacement

Allez-y une pièce à la fois, en commençant par celles qui sont moins difficiles émotivement. L’idée de travailler à partir d’une liste simplifie beaucoup les choses. Il suffit de la diviser en cinq parties : 1. On le garde 2. On le donne 3. On le vend 4. On le jette 5. On hésite. 

On le garde. Faites le tour des objets significatifs et des articles utiles qui viendraient combler vos besoins, afin de déterminer ce que vous souhaitez garder. Dans le doute, mettez-les de côté et revenez-y à la toute fin. La vue d’ensemble sera plus claire et la décision plus sûre. 

On le donne. Il arrive que la personne décédée ait déjà dressé une liste d’objets à donner. Si ce n’est pas le cas, demandez à vos proches s’il y a des choses qu’ils veulent garder lorsque vous aurez identifié tout ce que vous voulez donner. Une fois qu’ils auront fait leur choix, vous pourrez donner ce qui reste à des organismes de charité ou encore à la résidence du défunt (RPA). Dites-vous que certains objets peuvent être encore utiles à des résidents moins bien nantis.

On le vend. Il y a de multiples plateformes de vente d’objets usagés qui fonctionnent bien, tels Marketplace ou Kijiji. Vous pouvez aussi faire une vente de succession au domicile du défunt en plaçant les objets par catégories. Pour votre sécurité, ne gardez pas trop d’argent sur vous. Prévoyez un véhicule adapté (remorque, camionnette) si vous devez aller porter les invendus à un organisme de charité. 

On le jette. Normalement, à ce stade-ci, il ne devrait plus rester grand-chose. Mais soyons réalistes, tout n’est pas récupérable… quoiqu’il y a encore le bac de recyclage. Vous pouvez faire en sorte que vos gestes puissent contribuer à protéger l’environnement.

On hésite. Vous n’êtes pas obligé de tout régler d’un coup. Si vous avez le temps devant vous, prenez-le. C’est la meilleure façon de ne rien regretter.

  • Donnez-vous le droit de changer d’idées sur le contenu de vos listes.

  • Soyez généreux envers des personnes de l’entourage du défunt qui ne s’attendent pas à recevoir un souvenir.

  • Soyez charitable : Service 211 vous dirige vers près de 10 000 ressources sociocommunautaires, partout au Québec. 211quebecregions.ca

  • Soyez écologique : Application Ça va où? recyc-quebec.gouv.qc.ca


Ce texte est inspiré d’une conférence de madame Marielle Savard, Ph. D., donnée à la Coopérative funéraire du Grand Montréal