Toute sa vie, la mort lui a soufflé dans le cou. Après l'avoir traquée durant les années où il vivait dans le ghetto de Varsovie, elle a d'abord frappé sa mère et ses jeunes frères qui ont été gazés dans un camp de la mort. Quelques semaines plus tard, il voyait son père tomber sous les balles lors d'une rafle nazie. Après la guerre, il reconstruit sa vie aux États-Unis puis en France où le destin lui devait bien de le laisser vivre des moments plus heureux. Mais celui-ci a plutôt choisi de le plonger encore dans le drame de voir sa femme Dina et ses quatre enfants périr dans un incendie de forêt en 1970. C'est l'écriture du livre Au nom de tous les miens qui l'a sauvé du désespoir. Ce livre fut traduit en 26 langues, s'est vendu à 30 millions d'exemplaires et a été porté à l'écran. Parlant six langues, Martin Gray donne aujourd'hui des conférences partout à travers le monde, afin de mettre en garde les jeunes contre des actes de folie possible. À 85 ans, ce père de 5 enfants rendrait fier son père qui lui rappelait : « Souviens-toi que la vie est sacrée ».
En 2004, vous avez publié votre 12e livre Au nom de tous les hommes alors que vous aviez choisi de ne plus écrire. Qu'est-ce qui vous a remis à l'écriture ?
C'est la recrudescence de l'antisémitisme et du fanatisme qui a provoqué cette nécessité. Il m'a suffi d'entendre « Mort aux Juifs » ou « Sale Arabe ». Ma fille m'a raconté avoir vu dans une gare un jeune Juif attaqué, insulté, blessé. Cette haine a accompagné ma jeunesse à Varsovie, dans cette Pologne antisémite où j'ai grandi. Sachant cela, je ne peux pas me taire. Je ne peux pas admettre que le monde n'apprend rien de nos expériences.
Votre livre est à la fois vibrant de colère et rempli d'espoir. Quel est votre message ?
Ce que je veux, c'est alerter, être ce que j'appelle un « démineur ». Je crois que ce qu'on attend de moi c'est que je sois la voix d'un témoin qui doit crier ce qu'il a vu, vécu, ressenti. Comme si tous ceux qui m'ont aimé et qui ont disparu exigeaient de moi que je prenne la parole. Écrire, c'est une manière de les faire revivre. Mais je ne suis pas seulement un homme qui crie, ma vie est aussi faite d'espérance.
Comment s'est passée votre enfance à Varsovie ?
J'ai très peu de souvenirs de mon enfance. Je me souviens avoir vécu dans une famille unie où régnaient l'amour et la fraternité. Je suis devenu adulte d'un seul coup quand la guerre a éclaté. J'étais adolescent et tout d'un coup, je suis devenu une bête traquée poursuivie par des gens qui voulaient me tuer. Moi qui n'avais connu que l'amour, de brusquement faire face à ces animaux au visage d'homme fut une expérience terrible.
Qu'avez-vous ressenti à la mort de vos parents et de vos frères ?
Ma douleur s'est transformée en combat pour la liberté. C'est la haine qui m'a poussé vers l'avant. C'est terrible à dire, mais la haine est une force. J'avais une haine profonde envers ces bourreaux qui ont tué non seulement mon père, ma mère et mes frères, mais tous les miens autour de moi. J'ai perdu 110 membres de ma famille dans l'Holocauste. C'est ma haine qui m'a poussé dans la résistance puis dans l'armée russe vers la victoire. Quand nous sommes entrés victorieux en Allemagne, je voulais tous les tuer. J'ai vu dans les yeux des hommes, des femmes et des enfants allemands la même frayeur que ce que j'avais vu chez les miens. Alors, je me suis demandé comment je pouvais me venger contre des innocents. Ma haine a disparu pour laisser toute la place à l'amour. À partir de ce jour, l'amour m'a toujours comblé.
Vous avez deux jeunes fils qui sont à l'âge qu'avaient vos frères durant la guerre. Quand vous les regardez, pensez-vous à vos jeunes frères qui n'ont pas survécu ?
J'ai peu connu mes frères. Comme je n'ai pas de souvenirs d'avant la guerre, j'ai eu peu l'occasion de les connaître. Lorsque le mur a été érigé pour former le ghetto de Varsovie, je passais la journée à le traverser en contrebande pour rapporter de la nourriture à ma famille. Je regrette beaucoup de ne pas avoir mieux connu mes frères. Quand je regarde des photos de ma famille aujourd'hui, ça me fait mal de ne pas en savoir plus sur eux.
Après la guerre, vous avez fait fortune puis vous vous êtes installés en France avec votre femme Dina. Les 10 années qui ont suivi ont-elles apaisé les douleurs de votre passé ?
Je n'ai jamais oublié les miens, mais je pouvais maintenant avoir le bonheur de transmettre la vie, moi qui avais vu tant de gens mourir. Dina et moi avons eu quatre enfants qui baignaient dans l'amour, la musique, la joie. Ce furent des années de pur bonheur.
Puis il y a eu l'incendie de forêt. Parlez-moi des premiers mois qui ont suivi la mort de votre femme et de vos enfants.
C'était la deuxième fois que je perdais tous les miens. C'était une dévastation totale. Un médecin m'avait proposé de prendre des calmants pour m'engourdir et m'endormir quelques semaines. J'ai refusé. J'ai affronté la souffrance de façon consciente. Je ne voulais pas souffrir, mais je ne voulais pas oublier les miens.
Durant un an, j'ai passé des nuits à regarder des photos, à frapper ma tête contre le mur, à hurler ma douleur, à serrer contre moi les jouets de mes enfants. La mort de ma famille était comme un cyclone qui m'aspirait vers la mort.
Vous vouliez intensément des enfants pour faire revivre vos frères disparus trop jeunes. Avec la mort de vos enfants, avez-vous revécu la peine d'avoir perdu vos frères ?
La mort de ma famille a rouvert la plaie de la mort de mes parents et de mes frères. Toutes les douleurs se sont confondues. C'est comme si, 30 ans plus tard, le Mal s'était échappé du camp d'extermination de Treblinka pour accomplir son œuvre et me terrasser.
Vous aviez vu plusieurs hommes s'enlever la vie lorsque vous étiez au camp de la mort. Pensiez-vous à eux ?
C'était omniprésent en moi. Les plus vigoureux d'entre nous avaient été affectés à l'horrible tâche d'extraire les corps des chambres à gaz pour les jeter dans des fosses communes. Nous trouvions parfois des enfants qui respiraient encore. Nous les achevions de nos mains pour mettre fin à leur souffrance. Certains de mes camarades y ont vu leur femme, leurs parents, leurs enfants. Lorsque l'un de nous devenait trop épuisé, il était poussé dans la fosse. Alors, chaque nuit, des hommes désespérés se pendaient à une poutre avec leur ceinture, afin d'échapper à cet enfer. Tant de fois j'ai tenté de les convaincre de ne pas se tuer, de ne pas abandonner. Leur souvenir me revenait lorsque j'ai songé moi-même au suicide. Je voulais vivre pour témoigner à leur place. Il m'est arrivé souvent de penser que survivre était ma malédiction.
Où avez-vous puisé la force de revivre après la mort de votre femme et de vos enfants ?
J'ai fait appel à mon père durant cette période : il m'avait dit « La vie est sacrée. Il faut que tu vives, que tu témoignes, que tu continues notre peuple. Tu dois aller jusqu'au bout. » Ces mots venaient de très loin, comme s'ils venaient d'Abraham.
J'avais tellement souvent échappé à la mort durant la guerre qu'il me semblait impossible de me l'arracher maintenant, même si cela aurait mis fin à ma souffrance. Durant plusieurs mois, je ne voulais plus vivre. Mais des millions de personnes ont été abattues, je devais vivre pour raconter leur histoire et les faire vivre à travers moi.
C'est alors que vous avez écrit Au nom de tous les miens ?
Dina m'encourageait depuis longtemps à écrire l'histoire de ma vie. Elle m'avait fait aménager un bureau dans notre maison afin que je puisse m'y consacrer. Un jour, j'ai pris la résolution de ne pas oublier Dina et les enfants, mais de ne pas me laisser étouffer par le désespoir de les avoir perdus. J'ai survécu en écrivant Au nom de tous les miens. Témoigner a été ma façon de continuer de vivre.
Et le livre a été un succès mondial.
Pour moi, le succès du livre n'est pas dans le nombre de copies vendues. J'en étais heureux, car tous les droits sont allés à différentes fondations humanitaires, écologiques ou culturelles. Mais le succès de ce livre, c'est ce qu'il a fait à chacun de mes lecteurs.
Une fois mon livre publié, j'ai commencé à recevoir des dizaines, puis des centaines de lettres de lecteurs de toutes les couches sociales, tous touchés par mon livre. Parce qu'ils avaient trouvé à travers mon destin et ma vie leur courage à eux. Donc, ce que je leur ai donné, ils me l'ont rendu mille fois avec leurs lettres. Avec les années s'est forgée une chaîne de fraternité avec les lecteurs. Et j'ai trouvé une forme de paix.
Et puis vous avez créé la Fondation Dina Gray.
Oui, c'était une autre façon de donner un sens à la tragédie. La Fondation Dina Gray œuvre à la prévention des incendies de forêt et la protection de l'homme à travers son cadre de vie.
En toute modestie, nous avons fait beaucoup en France. Notre action a contribué à réduire le nombre d'incendies de forêt et le nombre de morts dans les incendies.
Martin Gray dans son bureau avec la photo de sa femme Dina
Qu'est-ce qui vous a indiqué que vous aviez terminé votre deuil ?
Un deuil n'est jamais terminé, on est toujours en deuil. La mort ne fait pas disparaître l'amour que nous avons pour les gens. On n'oublie jamais et on ne veut pas oublier. Aujourd'hui encore, chaque matin à mon réveil, je revois mon père, ma mère, mes frères, ma femme Dina et mes quatre enfants disparus. Ils sont en moi et c'est toujours difficile. Ils me manquent toujours, mais leur souvenir me donne de la force.
Avez-vous craint de vous attacher à nouveau, d'aimer une femme et des enfants après l'incendie ?
Je me disais que je ne pourrais plus jamais aimer une femme. J'avais du mal à être en compagnie d'une femme. J'avais peur de revivre le malheur, de m'attacher et de perdre encore les gens que j'aime. Et pourtant, je me suis remarié et j'ai aujourd'hui cinq enfants.
Et comment s'est passée la naissance de vos enfants ? Avez-vous eu immédiatement de l'amour pour eux ?
Oui, et j'ai retrouvé du temps, de l'énergie et de l'amour. La naissance de ma fille Barbara en 1976 fut le plus beau jour de ma vie. Dans un de mes livres, La vie renaîtra de la nuit, j'ai dédié un petit poème à Barbara.
Avez-vous le plaisir d'être grand-père ?
Non malheureusement. Je disais récemment à mes enfants que je ne veux pas mourir avant d'avoir des petits-enfants devant moi! Les trois premiers sont en âge d'avoir des enfants, alors j'attends.
De quoi êtes-vous le plus fier aujourd'hui ?
Je suis fier de ce que mon père m'a légué et d'avoir pu partager ses enseignements avec le monde entier. Je suis fier de mes enfants. Je suis fier des actions et des projets que je mène.
Beaucoup de lecteurs de Profil vivent un deuil. Que savez-vous du deuil que vous aimeriez leur dire ?
C'est en allant vers les autres qu'on trouve la force de continuer sa vie. Tout ce que je fais aujourd'hui est comme un boomerang. Ce qui vient de moi me revient avec plus de force. Depuis 30 ans, j'ai reçu plus de 800 000 lettres de tous les pays, beaucoup provenant de jeunes qui s'inquiètent de leur avenir. Les gens disent qu'ils ont trouvé dans mes livres le courage de poursuivre. Il faut trouver la force de donner un sens à notre vie. La vie est belle malgré ce qui nous arrive. On peut toujours reconstruire, même sur les ruines.
Et comment voyez-vous la mort aujourd'hui ?
Je ne crains pas la mort, je ne crains que la souffrance. La mort est une seconde naissance pour moi. C'est une partie naturelle de la vie : on ne peut pas avoir l'un sans l'autre. La vie est un combat contre la mort, et ce combat me plaît.
Vous semblez en excellente santé. Quels sont vos projets pour les années à venir ?
J'ai un mode de vie très sain depuis l'âge de 35 ans. Je suis végétarien, je fais chaque matin un kilomètre de nage. Je n'ai jamais été aussi fort qu'aujourd'hui.
J'ai tellement de projets que je ne pense pas vivre assez longtemps pour les réaliser. J'aimerais écrire un livre sur mon père. J'aimerais aussi écrire un livre sur ce que j'ai appris de la vie saine. J'ai fait beaucoup de recherches et je voudrais les partager avec les lecteurs.
Vous avez survécu à la guerre, la faim, la torture, l'épuisement, le désespoir, la mort de toute votre famille. Au soir de votre vie, diriez-vous que ça en valait le coup ?
La vie est quelque chose d'extraordinairement beau, et transmettre cette belle vie est un événement magnifique. Il n'y a pas de plus belle chose que la vie. Il faut la vivre pleinement avec les bras tendus vers le haut pour mieux approcher l'essentiel.
Texte : France Denis
Publié dans la revue Profil - Automne 2007
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Citations extraites de ses livres :
J'ai traversé tous les malheurs. J'ai été témoin du plus grand crime perpétré dans l'histoire des hommes. J'ai subi l'injustice. J'ai souffert de la haine. J'ai été frappé plus qu'aucun autre. J'ai connu la disgrâce de voir disparaître ceux auxquels j'avais donné la vie, et il n'est pire malheur. Et cependant, parce que j'ai côtoyé des hommes généreux, prêts à tout donner d'eux-mêmes pour les autres, parce que j'ai été bouleversé par le geste d'une mère, la beauté d'un tableau et l'infinie douceur d'une sonate, je suis heureux d'avoir connu cette aventure exaltante qu'est la Vie.
Au nom de tous les hommes
Dans chaque vie vient un moment où s'ouvre devant soi, à côté de soi, en soi un gouffre. Vivre c'est réussir à ne pas y tomber. Vivre c'est savoir le regarder et s'écarter. Vivre c'est avancer : c'est-à-dire croître, s'épanouir par le bonheur mais aussi apprendre à tirer du malheur sa leçon.
Croire c'est vouloir vivre. Vivre jusqu'au bout malgré la mort. Croire, c'est croire en la vie. Et donner la vie c'est combattre la mort. Car la vie doit chasser la mort. À chaque printemps l'arbre refleurit. Et l'automne alors, et l'hiver, ne sont plus que des saisons parmi d'autres. Il faut que l'homme apprenne à voir la mort comme un moment de la vie.
Le livre de la vie
D'autres enfants sont venus, cinq, qui sont rassemblés autour de moi. Je les regarde intensément : Barbara, Larissa, Jonathan, qui sont déjà de jeunes adultes. Et près d'eux, Gregory et Tom, encore enfants. À les voir si riches de leur avenir, pleins de vitalité et de joie, j'ai l'impression que ma poitrine s'emplit d'un air vif. J'oublie que je suis mortel. Et l'ombre de ce que j'ai vécu, qui stagne toujours en moi, se réduit, comme absorbée par la plénitude de cet instant.
Au nom de tous les hommes
Bonjour M Gray,
Je n’ai pas de mots pour exprimer ce que je ressens quand je pense à vous. J’ai lu, Au nom de tous es miens, il y a environs 14 ou 15 ans. J’ai été bouleversé durant toute la lecture. Vous êtes pour moi, une inspiration profonde. Vôtre histoire, vôtre visage est en moi, vous êtes un grand Homme.
Merci d’exister et d’avoir renoncé à mourir afin de nous raconter……
Sophie Tartif qui vit au Québec.
Bonjour, Monsieur Martin Gray,
Je viens de regarder et de lire des interviews de vous et vous fais part de mon admiration pour votre immense humanité.
Vous avez remarqué ? je n'ai pas dit "courage", parce qu'humanité c'est cent fois mieux. C'est le courage, l'amour, la générosité, la force, le Mensch que vous êtes et à qui nous aimerions tous ressembler.
Que Dieu vous garde, Monsieur Martin Gray, ainsi que tous les vôtres jusqu'à 120 ans dans la santé et dans le bonheur.
Amen.*******************(des étoiles pour vous tous).
Monsieur Gray,
J'ai vu des photos de vous sur mon ordi.
Je vous trouve tellement vulnérable mais avec un air dégageant un tel courage, que j'ai envie de vous prendre dans mes bras et de vous embrasser, vous et votre famille, tous dans mes bras.
S'il vous plait, Monsieur Gray, prenez bien soin de vous.
Avec tout mon amour de mère à vous, cher Martin,
Ninette.******************************************
Merci Monsieur Martin GRAY. Vos livres m'ont aidée dans les difficultés et j'ai eu l'immense plaisir de vous parler au tél., il y a bien 20 ans, votre belle-mère belge, comme moi, vous a appelé alors que vous partiez. Vous m'avez dit "courage, n'abandonnez pas, jamais, n'abandonnez pas". Quel plaisir de vous savoir encore en VIE et de vous voir à la TV. A quand vos prochains livres? J'ai acheté tout ce que vous avez publié et y retourne souvent, vous me montrez la voie. Je vous souhaite un petit bonheur chaque jour avec vos 4 enfants et petits que vous méritez vraiment. Merci pour votre aide et, surtout, portez-vous bien encore très longtemps......
Bonjour Mr Martin Gray,
Je viens juste de vous découvrir dans "Au nom de tous les miens"et j'en suis profondément touchée. Par ce que vous avez vécu et ce que vous avez fait de votre vie, vous représentez pour moi la preuve, l'incarnation même de la victoire de l'homme contre la mort, sous toutes ses formes, un modèle et une source de courage en ce temps de crise pour nous tous. J'ai 35 ans et mère de deux petits garçons et je vous remercie d'avoir écrit ce livre que je compte bien leur transmettre et à en parler autour de moi, car le problème chez nous, c'est que de tels ouvrages de qualité sont difficilement accessibles alors que les mauvaises influences sont à portée de mains. Mais il faut que ce que vous avez entrepris continue, d'ailleurs vous venez de m'inspirer quelques actions à mener à mon humble niveau... et je brûle d'envie de lire ce que vous avez appris sur le mode de vie saine, si ce n'est déjà paru. Vous avez raison de profiter de la vie et prenez surtout soin de vous.
Holy, de Madagascar
Bonjour Mieteck,
J'ai lu votre livre au nom de tous les miens lorsque j'avais 15 ou 16 ans. J'ai également vu le telefilm. je n'ai jamais autant été touchée par un temoignage. cette argne de vivre, cette douleur, cette souffrance... ce bonheur retrouvé puis arraché par un incendie. j ai 38 ans aujourd hui et je ne vous oublie pas. Vous resterez a jamais dans mon cœur. Bravo pour votre courage car plus d'un aurez baisé les bras. La vie peut etre cruelle parfois et si belle aussi!!!!
Ce matin du 8 mai j'ai eu l'immense bonheur d' entendre votre voix au téléphone Monsieur Gray ... jamais de ma vie je n' oublierai ce moment que je n'espérais pas, je vous admire plus que tout homme car vous incarnez pour moi justement les vraies valeurs qu'un homme digne de ce nom doit défendre, vous êtes un exemple pour nous tous et vous m'avez donné par la lecture de vos livres un beau chemin de vie et de respect de la justice à suivre.
Mon but maintenant est de vous rencontrer lors d'une de vos conférences et je sais que ce moment viendra et il sera magnifique ... Prenez bien soin de vous Monsieur Gray car vous avez encore beaucoup de personnes à guider ... Merci du fond de mon coeur de ce que vous êtes, Mireille.
bonjour monsieur gray respect pour votre belle ame.
Vous êtes un exemple de courage. Je viens de terminer le livre Les forces de la vie. J'ai été lire sur votre site ce que vous avez fait d'autre. Merci de nous avoir laissé tous ses beaux témoignages sur ce que vous avez vécu.
Comme s'ils faisaient partie de ma famille, je ne parviens pas à faire le deuil de Dina et de vos quatre enfants. J'avais 6 ans lorsque ce drame sans nom s'est produit, mais je ne l'ai su que six ans plus tard, alors que je découvrais l'horreur de la Shoah en lisant, dans le plus grand secret, "les médecins de la mort", ouvrage en quatre tomes qu'il m'avait été expressément défendu de lire à cause de mon jeune âge. Tant d'épreuves pour un seul homme, tant d'horreurs m'avaient alors paru abominables. Le drame de Mandelieu était incompréhensible. Le visage de Dina ne m'a jamais quitté. Je ne vous connais pas, hormis par les médias et la lecture, ô combien douloureuse, de "Au Nom de tous les miens", mais vous faites partie de ma vie, chaque jour que Dieu fait. Merci d'être.
Bonjour monsieur Gray,
J'ai eu l'honneur de faire votre connaissance il y a 30 ans, à une période où ma vie s'écroulait. Vous ne m'avez pas sauvée mais vous m'avez donné l'énergie de me battre pour continuer. Encore maintenant, vous faites partie des guides qui m'aident à avancer, à construire. Transmettre votre message fait partie de mon quotidien.
Vous rencontrer serait un honneur mais par respect pour vous, je ne ferai pas la démarche. Vous êtes de toute façon dans mon cœur.
Je voulais donc simplement vous remercier d'être là, d'être vous.
Avec tout mon respect.
Salut M. Gray, j'ai regardé le film (Au nom de tous les miens), j'étais très très touché, surtout l'amour que ton père a donné pour ses enfants. J'avais un père qui me dit ce que ton père disait M. Gray, malgré que je suis un musulman arabe mais j’étais touché en regardant ce que Hitler a fait avec les Juifs. Je ne suis pas raciste ni chauviniste, j'aime la vie et j'aimerais bien te rencontrer un jour. Je ne suis qu'un fonctionnaire qui se bat pour vivre avec sa famille et je fais mon possible pour que mes 3 fils terminent leurs études en médecine. M. Gray je te souhaite une longue vie pleine de bonheur et de santé.
Bonjour Monsieur M. Gray, le livre de la vie a été une vraie vitamine pour mon moral. Vous êtes un Roc car votre expérience fait revivre malgré les ténèbres. Non vous ne mourrez pas mais vous vivrez car Dieu vous a choisi pour être un témoignage. Qu'il veille sur votre quotidien et vous garde.
Jeannette EDIAO en Côte d'Ivoire (Afrique)
Bonjour Mr. Gray, J'avais 12 ans quand j'ai lu votre livre «Au nom de Tous les Miens» en 1971 et j'ai été très touché à ce sujet. Plus tard j'ai eu une signature personnelle de votre part sur un discours à l'Université de Gand, j'ai vu le film et la série télé. Jusqu'à présent j'ai porté votre tristesse et volonté dans mon cœur et votre histoire de vie m'a donné de la force tout au long de ma vie. Depuis hier, après 44 ans, je relis votre livre et il m'émeut d'autant plus. Ça me donne un immense plaisir que vous soyez encore en vie. Peut-être il y a quand même un peu de justice pour vous après tout. J'espère que vous restez en bonne santé, pour que vous puissiez continuer à profiter d'une longue vie!
Bonjour Monsieur Gray. Je relis vos livres et j'y puise foi et courage. J'ai perdu des êtres chers (ma fille aînée de 23 ans).... Je suis d'accord avec vous : les épreuves, même les plus horribles, la vie vaut d'être vécue. Actuellement j'écris un livre qui raconte mon parcours depuis le départ de ma fille jusqu'à aujourd'hui. J'espère à mon tour donner espoir aux parents ayant vécu la même épreuve. Je vous admire, Monsieur Gray, et mon rêve serait de vous rencontrer un jour.
Prenez soin de vous et continuez de chérir ceux que vous aimez.
Bonjour mieteck,
J'ai peine à vous faire porter la croix, j'ai 60 ans et depuis mes 20 ans, je ne vois que nivellement vers le bas, à tous les niveaux : politiques, culturels, sociaux, je viens noircir le tableau après tous les éloges des commentaires que je viens de lire. J'ai le sentiment que la leçon n'a pas été retenue : explosion de violence, montée de la xénophobie, de l'antisémitisme, de la haine des pauvres et des différents, et toujours ce qui gouverne ce monde : la vanité, l'orgueil, l'amoralité, la bêtise, la peur, le pseudo confort de l'individualisme relayé par les médias. Je sais que vous savez et j'espère malgré tout, mais nous vivons des temps dangereux et je me demande quel monde nous laissons à nos enfants.
Ce serait bien que Dieu existe, sinon quelle absurdité que ce monde.
Fraternelle pensée.
A Monsieur Martin GRAY,
Nous ne sommes que de passage sur cette terre... à quel prix ! Monsieur GRAY, votre passage n'a pas été vain, vous avez su transmettre votre force, de la mort que vous avez rencontrée, à la vie que vous avez donnée, à vos concitoyens tout au long de votre grande existence. J'ai lu "Le livre de la Vie" suite au décès de ma Maman, pour me redonner du courage. Aujourd'hui, j'éprouve beaucoup de peine de votre départ. Que vos chers enfants perpétuent votre mémoire. Merci, Monsieur Martin GRAY d'avoir survécu, existé pour témoigner.
Le moment le plus marquant de ma vie (à part ma fille) fut celui où j'étais assis à côté de vous pendant une conférence à Alma. Je ne peux décrire le sentiment que vous dégagez en moi et je vous en remercie. J'aimerais trouver une copie de cette conférence (cela se passe dans les années 90) si quelqu'un a une copie, j'aimerais, merci.
Martin Gray est décédé, le 25 avril 2017. Mon Épouse et moi avons relu Au nom de tous les miens, et nous sommes à compléter la lecture de La vie renaîtra de la mort. Hier, pendant que nous lisions, nous nous exprimions, Cécile et moi, notre reconnaissance pour cet homme dont le témoignage nous nourrit toujours.
Bonjour,
johanne labonté, 24 décembre 2011J'aimerais savoir si vous avez un livre usagé à me vendre. Je ne le trouve pas à nul part.
Je vous remercie
JOhanne Labonté
287 6ème avenue
asbesos (Québec) J1T 1V5